mugler

printemps-été 2021 — partie 2

28 juillet 2021 TEXTE élisa juge-holtermann

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Depuis l’arrivée de Casey Cadwallader il y a trois ans, Mugler est partout. Cette année, la maison continue dans sa lancée qui avait démarré sur les chapeaux de roues avec un défilé numérique. Le directeur artistique honore la tradition de la maison en célébrant le corps féminin, mais cette fois-ci en l’imaginant comme étant une force surnaturelle. Ce défilé numérique est un moyen de repousser les limites, permettant d’y intégrer une dynamique virevoltante. La femme devient un être au pouvoir incontesté, armée d’un regard foudroyant. Un pied devant l’autre, tout le monde sait faire ; mais il s’agit ici de salto arrière ou saut de l’ange. L’atmosphère troublante, sur un rythme acide électro englobe parfaitement cette attitude irrévérencieuse. Aucune silhouette n’est identique, et c’est précisément par ce moyen que Mugler célèbre le corps de la femme : les vêtements s’adaptent aux morphologies et pas l’inverse. Il n’est pas question de finir la soirée sagement vissée sur une chaise, et il est désormais possible de sauter d’immeuble en immeuble sans craindre d’effiler ses bas en nylon grâce à leur technologie « par balle ». Les lignes sont sensuelles (découpes au laser), laissant apparaître une peau satinée. On observe également du jean, téléporté dans cet univers moulant et sensuel grâce à l’ajout d’empiècements élastiques. Les courbes féminines ne sont pas de trop, bien au contraire, on ne saurait comment les mettre plus en valeur. Cette collection étant la deuxième partie de celle de septembre, on retrouve une cohérence dans les silhouettes présentées. La femme Mugler n’est pas totalement humaine, dans sa démarche, dans son regard, le contrôle qu’elle possède ne peut-être que robotique. Elle est intouchable. Risquez-vous-y, vous sentirez sûrement le courant vous traverser.

 
 
 

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